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Négo Actus : Trump peut-il convaincre la Russie et l’Ukraine de négocier ?

Alexis Debril
SW250105 Trump, Ukraine, Russie
© Pexels

Investi aujourd’hui 47ème président des États-Unis, Donald Trump doit, entre autres, faire face à l’un des défis internationaux qu’il s’est fixé durant sa campagne électorale : mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Si le délai annoncé de 24 heures parait peu crédible (6 mois sont désormais évoqués) pour mettre un terme à près de trois ans d’horreurs, le nouveau président US a-t-il des arguments solides pour mener les deux belligérants à la table des négociations ?

Depuis le début du conflit entre la Russie et l'Ukraine, de nombreuses tentatives de médiation ont été entreprises, mais peu ont abouti à des résultats concrets. Si Donald Trump devait intervenir pour inciter les deux parties à négocier, il pourrait mettre en avant plusieurs arguments stratégiques et politiques.

Premièrement, Trump pourrait jouer sur son image de dealmaker, largement promue durant sa carrière, sa première présidence et sa dernière campagne. Il mettrait en avant sa capacité à négocier des accords complexes et à trouver un terrain d'entente entre des parties opposées. Cette approche serait renforcée par son style pragmatique, présenté comme étant dépourvu d'idéologie et axé sur les résultats.

Deuxièmement, il pourrait insister sur les bénéfices économiques et stratégiques d'une paix pour les deux pays. Trump pourrait souligner que la poursuite du conflit affaiblit économiquement la Russie, isole le pays sur la scène internationale, et entrave les efforts de reconstruction en Ukraine. Il pourrait encourager des compromis qui favoriseraient le commerce et la stabilité régionale, tout en réduisant les tensions globales.

En outre, Donald Trump pourrait proposer un rôle accru des États-Unis dans les garanties de sécurité ou la levée progressive des sanctions contre la Russie, en échange de concessions claires. Il pourrait s'engager à travailler avec d'autres grandes puissances pour mettre en place des garanties internationales, renforçant ainsi la crédibilité des accords.

Enfin, le président américain pourrait tenter de capitaliser sur sa relation antérieure avec Vladimir Poutine, qu'il a souvent qualifiée de constructive, pour établir un dialogue direct et franc.

Cependant, cette stratégie parait semée d'embûches. Les défis politiques, les méfiances mutuelles et les exigences contradictoires, notamment en matière de territoires, rendent toute médiation extrêmement complexe entre les deux camps.  Quant aux réparations sur les dommages subis, c’est encore une autre paire de manches.

Tout ça, c’est du conditionnel… Mais même avec des « si », Donald Trump n’a pas fini de nous étonner, voire de nous sidérer.

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