« Prix, crédit, négociation : le bon combo pour acheter ? » s’interroge le site spécialisé meilleurs agents.com, rappelant que les étoiles sont alignées : Des prix immobiliers en baisse, des taux de crédit qui reculent, des banques qui prêtent à nouveau… Alors, suivre ces bonnes étoiles ?
Il est vrai que le dynamisme du marché immobilier évolue avec une nette inversion du rapport de force entre acheteurs et vendeurs. Alors que 36% des vendeurs redoutent une vente prolongée de leur propriété, les acheteurs détiennent actuellement un véritable levier de négociation. D’après l’équipe data sciences de meilleursagennts.com, l’analyse des données actuelles indiquent même un pouvoir de négociation sans précédent depuis 2015. Autre signe encourageant que souligne Nathalie Coulaud dans le monde.fr : « une récente étude d’Homeloop, spécialiste de l’achat immobilier instantané, montre que les acquéreurs effectuent deux fois plus de visites de biens avant de concrétiser leur achat qu’il y a douze mois ».
Coté vendeur, un constat frappant : 43% d’entre eux se montrent disposés à abaisser le prix de leur bien si celui-ci ne trouve pas preneur dans les trois mois. Parmi eux, 35% anticipent même une marge de discussion dans le prix initial annoncé de leur logement. Cette tendance est pleinement saisie par les acquéreurs qui, dans une proportion de 92%, entament des négociations pour le bien convoité. Ces indices suggèrent qu'il s'agit peut-être du moment opportun pour acquérir une propriété à un prix plus abordable, même si cela implique de revoir ultérieurement les conditions de financement. En effet, 82% des acquéreurs envisagent cette option.
18%, c’est la progression de l’offre de biens à vendre au 1er trimestre 2024, selon le baromètre Bien’ici. Les acheteurs ont donc beaucoup plus de choix : plus de 25% de maisons à vendre et 10% d’appartements. La demande a baissé de 14% et le prix du mètre carré de 5%. Quant à la moyenne entre la mise sur le marché d’un bien et la réalisation de sa vente, elle est de quatre-vingts jours et seize jours de plus pour un appartement.
Ce qui parait de plus en plus rédhibitoire pour les acheteurs : les travaux. D’autant que leur coût a considérablement augmenté. Qui plus est si le bien est une passoire énergétique. « Dans certains cas, estime dans le monde.fr Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet Immobilier, un coup de rabot de 20% sera nécessaire ». Autre facteur de blocage, un prix trop élevé justifié par un effet de coup de cœur très aléatoire. Un bien surévalué risque de rester longtemps en ligne pour être finalement revu à la baisse, ce qui donne matière à négocier bien au-delà de son nouveau prix.
Du juste prix à la proposition qui convient enfin aux vendeurs et aux acquéreurs, la négociation immobilière se mènera toujours « pierre par pierre » !