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Montre connectée durant la négo : à la bonne heure ?

Alexis Debril
Tyler Hendy
© Tyler Hendy

 

 

À la table des négociations, chaque détail compte. Dans un contexte où le temps est précieux et les décisions cruciales, l'utilisation de la montre connectée est un couteau suisse à multi tranchants, utile dans une certaine mesure, sournois quand l’outil prend le pas sur son utilisateur.

 

Les attraits de la montre connectée sont indéniables :  ses notifications discrètes offrent une alternative moins intrusive aux alertes bruyantes de téléphone portable, vous permettant de rester informé sans interrompre le flux de la discussion et de répondre rapidement à vos messages. Mais rester informé n’est-il pas aussi se laisser distraire par des informations risquant de polluer votre attention et votre vigilance ?

 

Même avec des notifications discrètes, la tentation de détourner son attention de la discussion en cours demeure. La simple vue de l'heure peut éclipser les arguments présentés et votre perception des signaux non verbaux que vous renvoie votre interlocuteur. Et que va-t-il penser de ce regard furtif mais fréquent que vous portez à votre montre ? Signe d’impatience, d’ennui, de désintérêt, de manipulation… Pas très rassurant sur votre implication et vos motivations !

 

Impératif donc d'utiliser la montre connectée à bon escient. Mettez-la en mode silencieux pour minimiser les distractions sonores et filtrez soigneusement les notifications pour ne pas être submergé par des informations superflues.

 

Si malgré la discussion en cours, vous choisissez de répondre à un message, faites-le de manière rapide et discrète, en expliquant si nécessaire que vous traitez une urgence. Mais dans ce cas, ne vaut-il pas mieux une courte interruption de séance ?  À vous de bien jauger sous peine d’être mal jugé !

 

Une négociation exige un maximum de concentration : savoir créer l’alchimie, rebondir sur les propositions, capter le moindre signal, reformuler attentes et évolutions, formuler les réponses qui vont bien… Quand vient le temps de négocier, on se donne le temps qu’il faut… Quant à la montre connectée comme référent permanent, c’est un peu chercher midi à 14 heures.

 

Et puis, comme en plaisante le comédien-chanteur Jean Brassard : « Mieux vaut perdre sa montre que de perdre son temps. »

 

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