Comment maximiser son potentiel de rémunération lors d’un entretien de recrutement ? Une question régulièrement abordée dans les colonnes du blog Scotwok et pour cause, elle fait légitimement partie des préoccupations de nos lecteurs. Un principe général : mieux l’argumentaire est bien ficelé, plus vos prétentions salariales seront entendues, voire satisfaites. En bref, mettez toutes les chances de votre côté.
Et la chance, cela se provoque ! En effet, même si l’on a le sentiment d’être le meilleur, d’avoir le profil idoine et des exigences salariales en rapport, cela doit pouvoir se justifier et être parfaitement étayé. Mais il y a un juste équilibre à trouver entre la confiance en soi et celle que l’on doit inspirer. L’orgueil et la vanité ne feront que vous caricaturer, tandis que la timidité ou l’embarras vous décrédibiliseront.
Pour être sûr de vous, soyez sûr de votre fait ! Tout est dans la préparation. Il est donc préférable de mettre les mains à la pâte plutôt que se présenter à votre entretien les mains dans les poches. À poste équivalent, comparez les salaires pratiqués dans le secteur concerné. Sites de cabinets de recrutement et conventions collectives en ligne vous permettront ainsi de vous faire une idée. Et pour viser encore plus juste, intéressez-vous à l’entreprise que vous souhaitez intégrer : son actualité, ses dirigeants, sa concurrence, sa politique salariale, ses résultats, ses annonces de recrutement. Familiarisez-vous également avec sa culture : ses éléments de langage, sa communication (sur le fond et sur la forme).
Entrainez-vous également à vous présenter sous le meilleur jour possible tant à travers vos expériences qu’à travers vos soft skills. Des phrases courtes, un ton et un débit de paroles mesurés, toujours regarder son interlocuteur dans les yeux, et bien sûr de la courtoisie… Quelques clés qui ouvrent bien des portes.
Il est essentiel de montrer à votre interlocuteur que vous maîtrisez votre sujet. Cela montre à la fois votre détermination et votre motivation. Il en va de même pour votre propre situation. Fort de cette bonne préparation pour aborder le nouveau terrain qui vous attend, il s’agit également d’être en phase avec vos propres exigences. S’il est bon de savoir où l’on va, il est tout aussi important de savoir ce dont vous avez besoin pour accepter de vous y rendre. Listez vos frais (loyers, emprunts, transports, etc.) afin de fixer une rémunération minimale et mettez-là en perspective avec l’annonce.
Quand le sujet sera abordé (car il sera abordé !), gardez à l’esprit qu’il faut d’abord parler d’une rémunération brute annuelle, et cela à travers une fourchette de salaire. Depuis cet « ancrage », vous pourrez ensuite évoquer des variables (bonus, intéressement, primes), puis les avantages en nature (transports, télétravail, équipements à disposition, etc.). Essentiel donc d’avoir anticipé sa liste de souhaits et pourquoi pas, quelques cerises sur le gâteau.
À la fin de l’entretien, laissez-vous un peu de temps de réflexion avant d’accepter l’offre. Sous 24 h, adressez à votre interlocuteur un courriel positif qui reformule les termes de votre entretien et précisez-y la date (proche) de votre décision.
Ne laissez pas trainer mais restez entrainant et entrainé !