Avant de vous souhaiter un bel été, une dernière publication consacrée à ces redoutables négociateurs que sont nos enfants. Voici donc venu le temps des vacances et du lâcher prise, c’est avec joie et tendresse, mais parfois agacement, que nous verrons nos chers petits redoubler d’efforts pour négocier ici une glace, là une veillée plus tardive… Un, deux, trois, soleil !
Les parents le savent bien, passé un certain âge (de raison ?), nos enfants excellent dans l’art de négocier. Jouer sur l’affect, les émotions et les nerfs, discuter et argumenter sans faiblir, menacer, voire trépigner, la tentation est grande de battre en retraite pour avoir la paix… méritée ?
Céder non, concéder oui ! Il faut en effet rentrer dans une logique de concession mais réciproque. Pour cela, il s’agit de rendre l’enfant coopératif tout en étant pédagogique et en faisant preuve de patience et surtout de calme. Il faut savoir rester à son écoute tout en lui faisant comprendre notre point de vue. L’art de négocier a aussi ceci de vertueux qu’il permet à chacun de s’épanouir, à commencer par l’enfant. Il apprendra ainsi à défendre ses positions en prenant compte de celles de l’autre.
Pour reprendre les propos de Noémie de Saint-Sernin, auteure de Mon Cahier Good Vibes (Solar) et des Clefs de la colère (Eyrolles), « Négocier avec votre enfant lui permettra donc d’apprendre à défendre ses opinions, à ne pas se contenter de ce qui lui est accordé, de vouloir obtenir plus et de savoir valoriser ses intérêts personnels, tout en lui évitant de s'empêtrer dans des situations injustes ou problématiques… Il comprendra également que les règles ne sont jamais arbitraires, et qu’elles découlent toujours de la réflexion de l’autre et de ses besoins personnels ».
Il apprendra encore qu’aucune règle n’est parfaite, et qu’il faut toujours faire des concessions ou trouver des consensus lorsque l’on vit en communauté. De même grâce à vos échanges, il saura mettre des mots sur ses envies et ses besoins, là où beaucoup d’adultes en sont incapables.
Mais le non négociable fait aussi partie de l’art de négocier. Il y a certaines limites à ne pas dépasser du moment qu’elles sont clairement définies et expliquées. Si la bienveillance reste de mise, l’intransigeance l’est tout autant. Les règles bien comprises et assimilées sont donc non négociables. Même si en période estivale, celles-ci peuvent s’assouplir, mais en toute connaissance de cause, vis-à-vis de nos petits bénéficiaires.
Bonnes vacances en famille et carpe diem !