Le 11 janvier, la Commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale examinera une proposition de loi qui pourrait comme le titre LSA « bouleverser les négociations commerciales » entre producteurs et distributeurs, traditionnellement conduites de décembre à mars.
Les négociations commerciales entre les distributeurs et leurs fournisseurs sur les prix d’entrée des produits alimentaires dans les grandes surfaces sont toujours synonymes de rapports de force parfois extrêmes. A l’aulne d’un contexte dangereusement inflationniste et d’une crise énergétique sans précédent, ces rapports sont de plus en plus tendus.
« Destinée à équilibrer les relations au sein de la filière alimentaire, notamment dominée par les géants de la distribution » (France Info), la loi Egalim pourrait se voir encore renforcée par un article permettant en cas de désaccord, d’imposer aux distributeurs sans discuter les demandes d’augmentation des producteurs.
Frédéric Descrozailles (Député Renaissance) à l’origine de cette proposition de loi plaide pour « rééquilibrer un rapport de force qui est structurellement défavorable aux producteurs », tandis que côté grande distribution, l’on fustige un moyen de pression trop fort et l’on brandit le spectre d’un ticket de caisse de plus en plus défavorable au consommateur.
Agir en « bonne intelligence » en conciliant au mieux les intérêts de tous, producteurs, distributeurs et consommateurs : un enjeu de taille à la hauteur du mythe de Sisyphe… en ce début d’année, il résonne comme un vœu pieux ! A suivre donc.