Voilà votre proposition habillée pour l’hiver. Mais comme le printemps arrive, soyons d’humeur positive. Comment accueillir cette formulation sans être tétanisé ? De quelle manière la traiter et éventuellement la transformer en opportunité ? En bref, sachons passez de cet « inacceptable » à l’acceptation.
Face à un tel mot, première donnée à prendre en compte : l’attitude de votre interlocuteur. Quels signaux renvoient-il ? Colère froide ou chaude, calme mais détermination, envie d’en finir ou de vous pousser dans vos retranchements ? Ensuite, comment interpréter ce mot ? Constitue-t-il une fin de non-recevoir, ferme ou définitive ou un levier, certes virulent, pour vous pousser à revoir votre position et à concéder plus ?
Gardez la tête froide, prenez de la hauteur et surtout ne vous laissez pas aller à votre ressenti et à vos émotions. Pas évident de rester impassible, mais accrochez-vous à votre proposition, au besoin redécortiquez-en le bien fondé. Qu’est ce qui concrètement la rend « inacceptable ? Y a-t-il une question de fond, de forme, de valorisation ? En quoi, pour vous, cette proposition est-elle valable ? L’avez-vous bien formulée ? Il serait peut-être judicieux de la formuler à nouveau mais en la reconditionnant plutôt qu’en concédant quelque chose.
Écoutez auparavant les arguments de votre interlocuteur : pourquoi un tel rejet ? A-t-il bien compris votre proposition, exige-t-il une meilleure offre ?
Si une concession devient indispensable pour rendre votre proposition « acceptable », il est indispensable que celle-ci soit dument valorisée avant d’être émise et que votre offre soit révisée en conséquence. N’hésitez pas morceler votre concession et la valoriser en sous-parties distinctes, vous gagnerez ainsi en souplesse et en flexibilité.
Une règle d’or : ne lâcher rien contre rien ! Donnez à votre interlocuteur ce qu’il veut mais à vos conditions.
Et si son attitude et ses exigences restent à vos yeux « inacceptables », c’est que le jeu de la négociation n’en vaut pas la chandelle.
Comme le chante Justin Timberlake, « essaye de changer ce que tu peux et d’accepter le reste », sauf bien sûr l’inacceptable !