Dans le traditionnel baromètre LPI-SeLoger paru fin février, une tendance se dégage : alimentés par la raréfaction de l’offre, les prix sont toujours en augmentation mais s’essoufflent dans les métropoles. Quant aux marges de négociation, elles semblent reprendre un peu de vigueur.
Depuis plusieurs mois, négocier le prix d’un appartement ou d’une maison s’avère acrobatique tant la raréfaction de l’offre a mis les vendeurs dans une position de force. Comme le souligne SeLoger : « les acheteurs doivent se montrer hyper-réactifs s’ils ne veulent pas rater la perle rare mais aussi être prêts à acheter au prix ».
Cependant, alors que la morosité saisonnière du marché est renforcée par les difficultés d’accès au crédit, l’on constate un frémissement à la hausse des marges de négociation surtout sur le marché des maisons. Elles avoisinent 6,1% sur le prix de vente affiché d’une maison et 5,1% pour un appartement.
Nul ne peut prédire si cette tendance devrait se confirmer dans les semaines qui viennent, d’autant que ces chiffres datent d’avant le début de la guerre en Ukraine… Et celle-ci, en dehors de son caractère odieux, semble déjà avoir un impact anxiogène sur le marché de l’immobilier. En attestent les différents reportages récemment diffusés sur des journaux télévisés, tel celui de France 2 (le 20 h du 13 mars) : était clairement mise en évidence une forte baisse de la fréquentation des acheteurs dans les agences immobilières ainsi que leur inquiétude face à l’avenir.
Il est vrai que comme expliqué par des experts, l’image de valeur refuge qu’est la pierre est plus que mise à mal par cette triste actualité et par la sidération qu’elle entraine. Dans un tel contexte, les marges de négociation immobilières semblent bien futiles, mais factuellement, si un rééquilibrage venait à se confirmer entre l’offre et la demande, elles pourraient encore s’assouplir.
La raison en est aussi triste que malheureuse.