Si l’inflation est un argument régulièrement avancé lors des recrutements, il ne semble pas être probant comme le constate L’Usine Nouvelle dans un article de Jonathan Grelier publié le 30 mai. En France, où la hausse des prix est mieux contenue que chez nos voisins, quels sont les arguments décisifs ? Et là, il n’y pas inflation, juste une détermination suffisamment bien étayée.
« En mai, l’inflation devrait atteindre 5,2% constate l’Usine Nouvelle. Sans aller jusqu’au rattrapage, les entreprises l’ont déjà considérée lors des négociations annuelles ». Et le journal de reporter les propos de professionnels du recrutement soulignant que de plus en plus de salariés discutent de la prise en compte de cette incidence sur leur rémunération. Ce qui peut sembler inévitable si la hausse des prix devait se poursuivre, de plus dans un contexte où certains profils s’arrachent. Satisfaire leurs exigences salariales fera donc la différence.
Dans un marché favorable aux candidats, il est vrai que des arguments tels que le prix de l’essence, vont plaider en faveur d’une révision à la hausse de certains salaires. Pour ceux déjà en poste, certes l’inflation est une donnée recevable, mais elle ne fait pas tout. Il faut avoir aussi conscience que l’entreprise la subit aussi et que ses coûts de production connaissent une hausse souvent difficilement maîtrisable.
L’inflation justifie donc la discussion mais s’avère non suffisante à la négociation. À la clé, la valorisation des performances individuelles, leur mise en perspective avec l’engagement personnel au sein de l’entreprise.
La négociation salariale de moins en moins globale, de plus en plus au mérite… Une tendance désormais… inflationniste !