Bien que l’activité immobilière semble prendre des vacances forcées du fait des crises et inquiétudes, ou volontaires de par le contexte estival, voire les deux, les prix de l’immobilier sont comme les températures, mais ils montent sans euphorie et sans briser le thermomètre. Tout comme les marges de négociation qui retrouvent leur niveau de fin 2014.
Le dernier baromètre LPI révèle que celles-ci sont en augmentation de 54% par rapport à l’été dernier pour une moyenne de 5,6 % sur l’ensemble du marché : 5% sur le prix des appartements et 6% sur le prix des maisons. Elles atteignent même une moyenne de 7 % dans certaines régions : Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche Comté, Limousin. « Des régions où la demande est pénalisée par le rationnement des crédits », analyse Michel Mouillart, professeur d’économie immobilière.
Reste que sur les trois derniers mois, la hausse des prix se poursuit (+ 1,5%) tandis que le nombre de ventes sur la même période baisse de 13,4 % par rapport à l’année précédente. Comme le souligne Le Parisien, « neuf mois après ceux de la capitale, les prix de l’immobilier commencent doucement à atterrir. Guerre en Ukraine, flambée de l’inflation et nouvelles normes bancaires en matière de crédit ont eu raison de l’optimisme du secteur en début d’année ».
Le moment pour l’acheteur de tirer son épingle du jeu ? Face à un vendeur, un peu moins en position de force sur un prix quasi fixe et non négociable jusqu’à aujourd’hui, mais dont la rareté du bien demeure un précieux atout, l’acheteur n’a plus la précipitation pour seule option, mais bien la négociation. Encore faut-il qu’il ait matière à argumenter et que la qualité de son dossier fasse la différence. Mais également, qu’il sache mettre le tout en perspective avec une connaissance précise du bien convoité.
La comparaison chiffrée avec des biens de même nature, la maîtrise des évolutions locales, la date de mise du bien sur le marché, les éventuels travaux envisagés (AG de copropriété), le respect des normes environnementales, autant d’informations susceptibles de devenir des arguments (ou non) pour faire baisser le prix… Sans oublier les signaux que renvoie le vendeur, notamment ses motivations à la vente.