Le recrutement comme la fidélisation de leurs collaborateurs sont devenus un véritable casse-tête pour les entreprises. En effet, celles-ci doivent faire face à un contexte inflationniste et anxiogène. Difficile de répondre positivement à des demandes souvent légitimes d’augmentation de salaire, complexe d’attirer et de fidéliser des jeunes salariés plus en quête de sens que de réussite professionnelle (la fameuse grande démission). Que proposer, que négocier ?
« Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes », écrit Chateaubriant dans ses Mémoires d’outre-tombe. Plus facile à lire qu’à vivre ! Mais une certitude, ce ne sont ni le fatalisme, ni l’attentisme qui nous aideront à rebondir. C’est dire toute l’énergie et notre capacité à nous remettre en question et à innover qui nous aideront à relever les défis qui nous sont imposés.
Si les entreprises redoublent aujourd’hui d’inventivité pour favoriser le bien-être au travail, pour développer une marque employeur à la fois séduisante pour les futurs collaborateurs et pleinement vécue par leurs salariés, le salaire demeure bien évidemment une préoccupation centrale et son augmentation, au cœur de toutes les négociations, que celles-ci aient lieu lors de l’entretien annuel ou dans une phase de recrutement.
Que proposer face à une demande d’augmentation ou de rémunération jugée trop haute ou impossible ? Certes, la classique cohorte d’avantages tels que smartphones et ordinateurs utilisables dans la sphère privée, voitures et/ou logement de fonction, congés supplémentaires, voyages mêmes. Il existe en effet toute une panoplie d’arrangements possibles, sans oublier qu’ils sont également soumis à des cotisations sociales ou à l’impôt.
De même, une certaine souplesse sur l’aménagement du temps de travail et des journées de télétravail sera positivement perçue.
Quant à la rémunération proprement dite, y intégrer une part variable peut aussi être un argument stimulant : un bonus versé en cas d’atteinte des objectifs. Idem pour des primes exceptionnelles donc ponctuelles récompensant l’ancienneté, l’assiduité, la ponctualité, la productivité.
Préserver les bons éléments, en attirer de nouveaux... belles paroles et image de marque ne suffisent plus à motiver. Le monde du travail se réinvente aussi dans et par la négociation et d’une certaine manière dans le sur mesure tant qu’il n’entraine pas d’effets dominos. Cela exclut bien sûr la démesure… de part et d’autre !