Talleyrand. Sans doute le plus grand négociateur que la France ait connu. Capable de sortir gagnant du congrès de Vienne en 1815, alors que la France s’y présentait vaincue suite à la chute du Premier empire, il demeure l’une des personnalités les plus emblématiques de notre histoire… de celles qui ont tout négocié et dont les talents de diplomates nous fascinent encore.
Toujours utile et passionnant de se plonger dans l’histoire et dans les biographies des grands hommes qui par leurs talents de négociateur ont participé aux fondations du monde contemporain. À l’aulne de leurs personnalités et de leurs faits d’arme, incontestablement des leçons à la résonnance bien actuelles.
Parmi ces grandes figures de la négociation, Talleyrand et quand celui-ci revit sous la plume d’Emmanuel de Waresquiel, c’est à la fois un pur bonheur et une remontée dans le temps qui peut aussi nous aider à mieux comprendre le nôtre.
« Grand seigneur corrompu, cynique absolu, charmeur, irrésistible, multiple, paradoxal et successif » ainsi le qualifie son biographe. « Ce diplomate au long cours a tout négocié : la Révolution, l’Empire, les Bourbons, la paix, l’Europe, son mariage, sa fortune et jusqu’à sa mort ».
L’auteur nous présente ici, de manière claire, vivante et sous toutes ses facettes, le diplomate en action, le manœuvrier et le visionnaire, le négociateur, le théoricien et l’inventeur du principe de légitimité. L’homme de fer qu’il fut, apparaît derrière les masques, la pudeur et les secrets.
A l’heure des grandes négociations qui décideront ou non de notre avenir, l’histoire continue d’éclairer le présent et Talleyrand reste l’un de ces porteurs de lumières ne cessant de briller.
Talleyrand. Dernières nouvelles du Diable. Emmanuel de Waresquiel, CNRS Éditions - Biblis (10 €).