Lire en été est souvent l’occasion bien sûr de se détendre et de prendre du recul… et parfois prendre du recul, c’est aussi une manière d’anticiper. Le Monde en 2040 vu par la CIA est une façon d’humer l’air du temps à venir pour percevoir de quoi demain pourrait être fait. Un peu de culture géopolitique, non pas pour briller en société mais pour mieux y négocier notre place en comprenant ce qui pourrait nous attendre.
A chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council (NIC), c’est-à-dire le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison-Blanche sur le monde du futur, cette synthèse est construite à partir des analyses des meilleurs experts. Nous retiendrons en effet de la précédente édition qu’elle avait annoncé la pandémie bien des années à l’avance.
Il ne s’agit pas d’un livre de prédictions fantaisistes, mais d’un rapport fondé et étayé que Joe Biden a trouvé sur le bureau ovale. C’est dire la rigueur de l’ouvrage et la pertinence de ses informations très sensibles.
Comme le rappelle dans sa préface Piotr Smolar, journaliste au Monde : « Très attendu dans le contexte éprouvant de la Covid-19, il annonce des bouleversements, en une génération comme aucune autre n’en a vécu dans notre histoire : dans le domaine du climat, de la connectivité, de la biotechnologie, de l’intelligence artificielle. Il dessine aussi des sociétés plus fragmentées, sous tension, confrontées à des menaces et des enjeux sans frontières ».
Pour appréhender le contexte et ses enjeux, la culture générale fait partie intégrante des bagages de tout négociateur… de ses valises estivales sans doute aussi !
Le Monde en 2040 vu par la CIA. (Éd. Équateur, 15 €)