Il y a bien sûr les phrases assassines, celles qui emportent tout espoir de négocier. Elles traduisent la faiblesse, la fragilité ou le ras le bol… pas besoin de discours explicatif, quand on les lâche, nous sommes parfaitement conscients de leur caractère disruptif. Et puis, il y a les mots qui, insidieusement et malgré nous, sortent de notre bouche comme autant de maux susceptibles de nous affaiblir ou de stopper net la négociation en cours. Avec Scotwork, jouons sur les mots !
Comme l’écrit Hervé Haulner, directeur commercial Groupe La Poste dans ACTIONCO.fr, dans une négociation, « il y a les mots qui tuent et les mots qui sauvent ». Ainsi dans la panoplie des projectiles verbaux nuisibles à l’issue favorable d’un échange, quelques exemples.
- « Ça dépend » : une forme d’hésitation ou d’immobilisme face à une revendication. C’est soit l’un à vos conditions, soit l’autre en cédant sans contrepartie. A vous de choisir. Sachons toujours sur quel pied danser et montrons-le.
- « Faisons vite et bien ». Nous n’avons pas de temps à perdre ? Et pourtant nécessité oblige. Pour faire bien et de ne pas risquer de perdre bien plus que du temps, à nous de penser à tout, surtout durant la fameuse phase de préparation. Quant à la négociation en tant que telle, c’est l’homme pressé qui peut se retrouver lui-même pressé comme un citron !
- Les mots négatifs : un « non » de but en blanc n’atteindra jamais le but en bleu recherché.
- Les qualificatifs réducteurs ou outranciers… Encore un « petit » effort, ce que vous me demandez est « énorme ». Pas besoin d’en dire ici plus ou moins, les mots qui vont bien dans une négociation, exigent de la mesure pour avoir de la pertinence.
Si les mots sont les miroirs de ce que nous sommes et de notre ressenti, nous leur préférerons parfois le silence qui utilisé à bon escient et comme tout le monde le sait, en dit long. Au fil des échanges, sachons également terminer nos phrases de manière claire et nette… ce qui est laissé en suspens est sujet à bonne ou mauvaise interprétation. Quant aux « euh » ou « voilà » qui viennent souvent conclure un échange, ils traduisent un manque d’assurance, voire une position d’infériorité. Au lieu du point final souhaité, ce ne sont là que des points de suspension encore sujets à interprétation. Un regard appuyé, une respiration plus accentuée ou un simple merci sauront aussi faire leur effet.
Point final !