Le patronat a consenti ce mardi d’ouvrir le 3 novembre une négociation avec les syndicats sur le télétravail. Il s’agit d’encadrer une pratique certes, dopée par la crise sanitaire, rappelle L’Express, mais également dans l’air du temps, en attestent les nombreuses déclarations des dirigeants des Gafa en ce sens.
Aujourd’hui les syndicats souhaitent encadrer le télétravail. « Une véritable pomme de discorde pour le patronat peu enclin à définir de nouvelles règles nationales », souligne l’Express. Le patronat a finalement accepté d’ouvrir une négociation en vue d’un accord « ni normatif, ni prescriptif » du fait de la grande diversité des emplois et des situations, précise Hubert Mongon, négociateur du Medef, repris par L’Express.
Le but de cette négociation, complète le négociateur du Medef, serait de « rappeler les grands principes de droit applicables, d’identifier les nouvelles questions à se poser et d’y apporter l’éclairage. Objectif : permettre une mise en œuvre réussie du télétravail dans les entreprises.
Si syndicats et patronat se sont déjà réunis pour valider « un diagnostic partagé » sur le télétravail, rappelle L’Express, aucune recommandation n’a été faite au grand dam des syndicats. Le Premier ministre va également dans ce sens. Jean Castex, dès sa nomination, demandait aux partenaires sociaux des propositions : "Savoir comment, entreprise par entreprise, ou au niveau national, le télétravail peut être amélioré, optimisé et devenir un fait de société", déclarait-il fin août sur France Inter.
Il faut une vraie négociation sur ce sujet pour encadrer rapidement cette pratique », affirmait Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, dans une interview au Monde début septembre. « Si cette forme de travail se redéploie sans règles négociées, ça va être une catastrophe », a-t-il ajouté (L’Express).
« Sécurisation de la notion de volontariat, interdiction d'une généralisation du télétravail sur une semaine travaillée, encadrement plus rigoureux de la déconnexion et de la charge de travail, distinction entre le télétravail classique et la continuité d'activité à domicile... Tous ces éléments doivent faire l'objet d'une négociation, affirment les syndicats. Reste à savoir quelle sera la position du patronat » conclut L’Express.
Rendez-vous donc début novembre pour une négociation… à distance ou entre quatre yeux ?