En ces temps compliqués pour la trésorerie des entreprises, la chasse au gaspi est plus que jamais ouverte et elle passe aussi par la négociation. Ainsi toute opération, ou mouvement bancaire, quelle qu’elle soit, se voit assortie d’une rémunération certes légitime (tout service se paie) mais qui additionnée à d’autres devient non négligeable et donc négociable.
Frais de virement, de gestion de compte, d’actualisation juridique, de carte de crédit, chaque service bancaire se paie et l’ensemble manque souvent de clarté selon les établissements. Ève Mennesson de dafMAG.fr dans un article du 8 juin, recommande d’en dresser d’abord l’inventaire avant d’agir en toute connaissance de cause. Ce qui est d’usage dans toute forme de négociation : soigner la phase préparatoire.
Comme elle le rappelle, « les frais bancaires sont légions : frais de virement, d’envoi de bordereaux de chèques, agios, frais d’actualisation juridique (le simple envoi de votre bilan !), commissions de mouvement, frais liés aux opérations d’affacturage, taux de change, etc ». En bref, un inventaire à la Prévert qui manque totalement de poésie et qui ne donne aucune envie de taquiner la plume mais plutôt votre calculette.
Il s’agit donc dans un premier temps de débusquer ces fameux frais par une étude minutieuse de vos comptes, puis d’en établir le listing, d’en comprendre le montant, la justification, de relever les éventuelles erreurs et si les conditions commerciales initialement prévues n’ont subi aucun dérapage en défaveur de votre entreprise.
Vient ensuite le temps de la négociation avec votre banquier. Premier levier de négociation précise l’auteure de l’article : « la présence ou non de ces frais dans la tarification bancaire ». S’ils n’y sont pas stipulés, ils n’ont aucune raison d’être et méritent une explication, déjà une diminution, voire leur suppression. S’ils s’avèrent prévus mais non justifiables de manière valable, vous pouvez également tenter de les faire sauter.
Les frais de gestion de compte, de découvert, d’affacturage sont aussi une mine d’or pour votre partenaire bancaire. Sachez aussi en négocier les pourcentages.
Enfin un principe de base : mettre en compétition d’autres banques, même si l’aventure parait chronophage et le changement éventuel de banque peu évident. Conseil avisé de dafMAG.fr : se créer sa propre grille de lecture afin de comparer ce qui est comparable ou d’identifier ce qui diffère d’une proposition à l’autre. Vous risquez également d’être surpris par le montant total.
Une fois la négociation effectuée et de nouvelles conditions mises en place un peu plus en votre faveur, la vigilance reste de mise quant à leur bonne application. Dans la durée, restons également attentifs aux éventuelles surprises pouvant survenir… à l’improviste ?
Négocier avec sa banque ? Banco !