Selon un récent sondage Opinion System pour Radio Immo, le marché immobilier d’après confinement est marqué par une chute des ventes et une baisse du nombre de crédits accordés. Comme l’explique le GDC (Guide du Crédit), les acheteurs sont cependant aux aguets et dans l’attente d’un fléchissement des prix pour réaliser une bonne affaire. Dans un tel contexte, comment négocier son crédit ?
Le marché immobilier est toujours tendu précise le GDC : baisse de 62,1% entre mars et mais par rapport à la même période en 2019 et hausse des prix dans l’ancien de 5,1 % sur un an. « Des mouvements contradictoires qui se conjuguent avec la baisse des crédits accordés ». Encore un effet de la crise du Covid-19. Depuis le début de cette crise, seulement 5% des villes de moins de 100 000 habitants ont vu leurs prix reculer.
Dans les zones moins tendues, pas facile de négocier tant les propriétaires préfèrent attendre plutôt que brader leurs biens. Ce qui est également constaté par les professionnels. Quant à la marge de négociation nationale, elle se situerait en moyenne à 4% (baromètre LPI-SeLoger). « Les emprunteurs peuvent néanmoins compter sur la baisse des taux de crédit immobilier amorcée dès la sortie du confinement », rappelle le GDC.
Quelques principes à retenir pour bien négocier son crédit et son prix.
- Vis-à-vis du financeur :
- Bien préparer son dossier et énoncer des arguments concrets et vérifiables.
- Savoir où l’on va en appréhendant parfaitement son budget et ses capacités d’emprunt.
- Faire jouer la concurrence en se rappelant que votre banque a tout intérêt à vous garder.
- Ne pas négliger le poste assurances… vous n’êtes plus obligés de mettre vos œufs dans le même panier banque-assurance. Vous avez le choix de votre assureur.
- Si travaux, en intégrer le montant dans la demande de crédit avec les devis correspondant. Ces devis peuvent être également un argument de négociation vis-à-vis du vendeur.
- Consulter un professionnel du crédit peut être un bon atout pour vous aider à obtenir le meilleur taux.
- Vis-à-vis du vendeur.
- Appréhender sa situation : les raisons de la vente.
- Connaître le marché précis dans lequel se trouve le bien, disposer d’exemples en référence, savoir depuis quand il est à la vente.
- Identifier les anomalies éventuelles de diagnostics, bien évaluer les charges de copropriétés (toujours avoir des éléments de comparaison).
- Rester ferme mais courtois, mesuré dans son enthousiasme comme à l’inverse.