Le ministre de la Culture, Franck Riester déclarait hier sur France Info que Netflix, Amazon Prime Video et autres plateformes SVOD équivalentes allaient être obligées de financer la production française d’au moins 16% de leur chiffre d’affaires réalisé en France (6% aujourd’hui). Pour les y contraindre, l’État pourrait aller jusqu’à couper leur signal de diffusion. Quand la menace s’avère payante, y compris pour l’épanouissement de notre culture !
Bien que le ministre souhaite avant tout privilégier la négociation, la menace est sans ambiguïté : si les plateformes n’obtempèrent pas, elles subiront des contraintes financières lourdes et l’État est capable de leur couper le signal, les premières étant jugées plus persuasives que la menace de coupure pure et simple. Précisons que cette obligation ne fait pas suite à une initiative franco-française, mais transpose une directive européenne visant à « créer un marché unique des Services de Médias Audiovisuels dans l’Union européenne (UE) et à en assurer le bon fonctionnement, tout en contribuant à la promotion de la diversité culturelle et en garantissant un niveau adéquat de protection des consommateurs et des enfants ».
Se soumettre ou disparaitre ? Face à de tels leviers et à la crédibilité des sanctions, les plateformes n’ont d’autre choix que d’obtempérer. Franck Riester est ainsi convaincu que « Netflix suivra ce qu’on lui propose de faire, c’est-à-dire s’inscrire de façon pérenne en France ».
Sur un plan purement théorique et même si la négociation semble privilégiée, ces menaces préliminaires s’apparentent à du non négociable… De quelles variables d’ajustement disposent les plateformes SVOD ? Saison 2 à suivre bientôt sur votre écran préféré et made in France, SVP !