En fin de semaine dernière, sur Europe 1, David Abiker évoquait dans sa revue de presse la une du Point consacrée à l’art de négocier pour éviter les conflits avec les enfants, le conjoint, l’employeur… Mais bien qu’elle brille ainsi en une et dans notre vie quotidienne, c’est plus mitigé dans l’actualité.
Ainsi David Abiker cite un élu local, à propos du tour de France présidentiel auprès des maires, qui se dit « prêt à participer à une négociation, mais pas à une grand messe ». Et le journaliste de commenter : « Aujourd’hui, plus que de la considération, les maires veulent négocier des moyens ».
La négociation est-elle en panne dans le monde ? Le journaliste rappelle la négociation bloquée entre Donald Trump et les démocrates à propos du mur que le premier veut et que les seconds refusent, celle qui patine entre Theresa May et sa majorité à propos du Brexit. Et l’on pourrait encore évoquer les négociations impossibles faute d’interlocuteurs, ainsi les gilets jaunes; les improbables, tel le second sommet qui s’annonce entre ces deux extrêmes que sont le président US et le président de la Corée du Nord à propos de son désarmement nucléaire…
Et pourtant la presse soutient l’importance de la négociation dans notre société et notre vie quotidienne : de la négociation des salaires au coucher des enfants, de l’achat d’une voiture à un prêt bancaire, etc.
Si la négociation reste un sujet essentiel, il lui manque parfois certains verbes pour mieux se conjuguer : écouter, comprendre, proposer, échanger, consentir… et vouloir plutôt qu'en vouloir.