Toute négociation comporte des points non négociables. Déterminés en amont de la négociation, clairement annoncés et justifiés, ils sont donc sans surprises pour votre interlocuteur et les remettre en question reviendrait, non seulement, à altérer la crédibilité de votre proposition, mais aussi sa raison d’être économique.
Le non négociable dans une négociation n’a rien de paradoxal… Au contraire, c’est un seuil limite infranchissable, sauf à vos risques et périls. Si votre fermeté sur certains points doit rester inébranlable, vous pouvez néanmoins la préserver et l’assouplir en assortissant votre proposition de leviers de flexibilité comme par exemple des concessions sur des points de moindre importance.
Votre proposition ne passe décidement pas. Tentez de la reconditionner différemment, non sans avoir invité votre interlocuteur à la reformuler pour ainsi identifier les points d’achoppement. Une partie de votre proposition considérée comme rédhibitoire et c’est son ensemble qui en subit les conséquences.
Principe cher à Scotwork : donner à votre interlocuteur ce qu’il veut, mais à vos conditions. Et le non négociable tant qu’il s’inscrit dans le réalisme et non dans l’indécence, y a toute sa part.
Méditons cette « pensée » Pascalienne : « l’homme est un roseau pensant ». Et comme dirait La Fontaine dans sa célèbre fable Le Chêne et le Roseau : « je plie, et ne romps pas ». Dixit le roseau bien sûr !