A la veille de sa visite au Royaume-Uni lui-même bien désuni par les convulsions du Brexit, le président US a ses valises diplomatiques bourrées de négociations tonitruantes mais inachevées. A l’aulne de sa prochaine campagne électorale, Donald Trump mettra-t-il de l’eau dans son vin… certes californien ?
On le sait, les négociations diplomatiques s’avèrent plus efficaces dans l’ambiance feutrée qu’exige la discrétion que dans les effets de manche qui ravissent les médias et excitent les positions, jusqu’à mettre en péril l’équilibre international. Stigmatiser un jour à coup de formules provocatrices et menaçantes, caresser dans le sens du poil le lendemain en complimentant comme si de rien n’était : une tactique plus lunatique que cohérente. Trump s’est « auto proclamé négociateur », peut-on lire sur News-24.fr, mais le « ça passe ou ça casse » est une stratégie qui s’avère peu payante.
L’Iran, la Corée du Nord, l’Afghanistan, le Moyen-Orient, sans oublier les accords commerciaux internationaux notamment avec la Chine… Donald Trump fait feu de tout bois en matière de négociations, mais force est de constater qu’aucune n’a réellement abouti sur du concret.
Si les experts reconnaissent que le président US a su ouvrir (à sa manière) ces négociations, peu constatent de réalisation majeure en matière de politique étrangère. Et ce manque de succès fragilise la position américaine sur l’échiquier mondial, alors que celle-ci a besoin d’être confortée et renforcée pour faire pression et atteindre ses objectifs. « L’Amérique d’abord », martèle sans cesse Donald Trump… Une vision unilatérale et isolationniste qui confine à l’aveuglement et au repli sur soi.
A quoi pouvons-nous nous attendre ? Encore des déclarations spectaculaires pour défoncer des portes ouvertes sur pas grand-chose et surtout pas sur du long terme. Trump ne sait pas faire dans le détail, mais parfois le diable se niche dans le détail ! Y compris dans une négociation…