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Brexit : accord in extremis mais…

Alexis Debril
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© Pixabay

« Il semble que nous soyons très près de la dernière ligne droite » commentait hier le président du Conseil européen Donal Tusk après le feu vert des 27 sur un nouvel accord sur le Brexit négocié dans les dernières minutes avant le sommet européen qui se clôture aujourd’hui.  Satisfaction certes d’une négociation à l’arrache, mais nous sommes loin de l’euphorie.

« Un obstacle de taille sur le chemin d’un Brexit ordonné : le vote du parlement britannique » rappelle RTL Info. En effet, malgré les exhortations de Boris Johnson auprès des députés anglais pour « faire aboutir le Brexit sans délais » le 31 octobre, déjà des divergences se font entendre. Ainsi le parti unioniste nord-irlandais DUP, allié-clé du Parti conservateur de BoJo jette un froid en s’opposant au nouvel accord. Le Parti Travailliste appelle également les députés à rejeter cet accord proposant de faire revenir les Britanniques devant les urnes. Demain samedi, les députés se réuniront exceptionnellement : « une première depuis la guerre des Malouines de 1982 », rappelle RTL Infos. Ces deux prises de position ne présagent rien de bon quant à l’adoption de cet accord.

En matière de négociation, quelques grands principes à retenir cependant de cet accord.

  • La stratégie de diviser pour mieux régner de Boris Johnson utilisée auprès de l’Europe (notamment l’Allemagne) une fois de plus, n’a pas fonctionnée. Le bloc européen est resté soudé. Le Premier ministre anglais a « joué la montre en vain », rappelle Le Point.
  • De nouvelles concessions ont été consenties. Un compromis a été trouvé avec la disparition du très controversé « Backstop » (filet de sécurité entre les deux Irlande). L’accord prévoit également une période de transition jusqu’en décembre 2020 pour un départ en douceur ainsi que les conditions de divorce entre le Royaume-Uni et l’UE notamment en matière de droit des citoyens et de respect des engagements financiers.

Si ce texte venait à être ratifié évoque encore RTL Infos, une nouvelle négociation s’engagerait « sur le futur partenariat commercial entre le Royaume-Uni et l’Europe, en particulier sur le plan commercial ». Michel Barnier serait chargé de conduire cette nouvelle négociation (AFP).

Mais la presse se montre circonspecte sur un vote favorable du parlement britannique : « Le miracle de Bruxelles se reproduira-t-il à Westminster (Le Monde), « A peine conclu, l’accord déjà dans la tourmente (Ouest France), « Mais qu’est ce qui cloche encore ? » (Europe 1).

« Déjà dénoncé par le DUP irlandais, le SNP écossais, le Labour et le Brexit Party », (L’Opinion),  le nouvel accord risque au mieux d’avoir faire couler beaucoup d’encre. De plus, ce samedi, plus d’un million de manifestants anti Brexit est attendu à Londres, alors que se tiendra la session extraordinaire du parlement…

Et pourtant, nous aurions envie d’y croire, sans gaieté de cœur. Bon « week-end » !

 

 

 

Alexis Debril
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