C’est bien connu, le regard en dit long sur vous-même, sur vos émotions, votre sincérité. Durant une négociation, il peut vous trahir comme vous imposer… Pour y voir clair, sachons observer tout en restant bienveillant.
A y voir de près, le regard ne manque pas d’expressions ! Fuyant, appuyé, direct, franc, hésitant, fixe, interrogatif, inquisiteur… Une liste non exhaustive de qualificatifs qui souligne sans fards (!) toute la vérité d’un simple regard. Quant aux yeux, ses instruments, ils rivalisent tout autant d’expressions et citations. « L’œil est la plus belle salle de rendez-vous » disait Malcom de Chazal, « une lampe du corps » affirmait Saint-Mathieu. C’est dire combien le regard en exprime bien plus sur nous-même et sur notre interlocuteur que parfois les mots.
Rappelons ici que la communication non verbale pèserait 93% dans la perception de notre message, les mots n’y représentant que 7%, le ton et la voix : 38%, l’expression du visage et le langage corporel : 55%.
Ainsi, le regard nous invite-il à découvrir de multiples pistes non verbales pour découvrir et comprendre l’autre… Autant de signaux, que tout négociateur avisé ne manquera pas de relever. Il est en effet plus difficile de contrôler son regard que sa langue !
En effet, la puissance évocatrice du regard explique le site nospensées.fr « s’orchestre surtout à partir d’un mélange complexe de nerfs et de muscles qui interviennent dans les mouvements des sourcils, des paupières, des tempes, etc. ».
Quelques exemples « vus » sur le même site. Les mouvements des paupières reflètent ainsi notre activité émotionnelle : surprise, indignation, colère = clignement des yeux plus rapide. Le clignement des paupières marque aussi l’interaction avec son interlocuteur ou le fait de réfléchir. Un clignement plus intense suggère la réflexion, voire la nervosité.
Les pupilles ont aussi leurs mots à dire ! Elles se dilatent quand nous sommes stimulés ou en manque de lumière. Cela vaut quand nous sommes attirés par quelqu’un comme quand nous nous sentons indisposés.
Quant aux regards qui s’échappent dans une autre direction que la vôtre, ils traduisent une certaine timidité, voire un malaise qui pousse à trouver refuge « ailleurs ». Détourner son regard à gauche pour inventer (mentir), à droite pour se souvenir.
De toute évidence, les yeux peuvent être une arme psychologique déterminante. Ainsi le site révolutionnezvotrecarrière.com souligne que « chez les primates, soutenir le regard du mâle dominant est considéré comme un signe de défi » et que dans certaines cultures, « un regard intense s’apparente à de la sorcellerie ou que de fixer quelqu’un peut être considéré comme une offense ». Dans notre propre culture, fixer le regard de quelqu’un, c’est bien sûr lui monter que l’on est captivé par son propos, dans l’écoute, voire l’empathie.
Deux regards qui se croisent et se fixent, c’est une connexion qui s’établit, un premier signe d’ouverture… S’ils se fuient, cela ne présage rien de positif.
Sachons y regarder à deux fois, les yeux ont encore tant de choses à nous dire !