Impasse, c’est le mot qui revient le plus dans la presse pour qualifier l’état des négociations entre l’Union Européenne et la Grande Bretagne. Le Point va même jusqu’à titrer sur « une négociation qui n’en est pas une ».
Parmi les nombreux commentaires et articles parus en cette fin de semaine pour stigmatiser le piétinement des négociations du Brexit, Emmanuel Beretta, démontre dans Le Point, en quoi le Brexit ressemble au Canada Dry : il a la couleur de la négociation, mais n’en est pas !
Pourquoi ? « Parce qu’affirme l’éditorialiste, les Européens ont posé d’emblée les termes d’un accord final qui n’est pas discutable ».
Le Point rappelle que le cadre de cet accord est fondé sur quatre points sur lesquels n’ont jamais dérogé les éléments de langage des « négociateurs » européens :
- Les quatre libertés de circulation de l’Union (personnes, biens, services, capitaux) sont indissociables.
- L’UE traitera les ressortissants britanniques comme Londres traitera les ressortissants européens.
- Les Britanniques devront payer, avant de sortir de l’UE, ce à quoi ils s’étaient engagés.
- Enfin le point le plus difficile et visiblement insoluble, aucune frontière ne devra être rétablie entre les deux Irlandes.
Le journal ajoute une dimension punitive ou culpabilisante plus globale au Brexit : « en ne faisant plus partie, du « Club Europe », les Britanniques doivent perdre des avantages, vivre moins bien, regretter leur départ. L’Europe n’est pas un hall de gare et c’est « une question de survie » précise le magazine.
"Dans un cadre aussi rigide, les marges de négociation sont en réalité fictives » explique Emmanuel Beretta, tandis que le spectre du « no deal » menace".
En fait, l’on débat, discute et s’enflamme depuis des mois sur ce que l’on appelle dans notre jargon du « non négociable »…
A cette heure, seules sorties visibles : celles du tunnel sous la Manche !