Le ministère du travail vient de publier une étude sur la négociation collective. Comme le rappellent lesechos.fr, il est de coutume d’opposer négociation et contestation. Une idée reçue ?
Leila de Comarmond souligne dans lesechos.fr, qu’en 2014 « 75% des entreprises déclarant une grève ont engagé des négociations contre 13% qui n’en ont engagé aucune »… « 87% de celles qui déclarent une grève au moins ont conclu un accord ».
Mais négociation ne vaut pas nécessairement accord…
Près de 80% des entreprises y aboutissent cependant. Un pourcentage à relativiser selon la présence ou non d’un délégué syndical et surtout en fonction de la taille de l’entreprise.
Ainsi, dans une entreprise de 10 à 49 salariés, le taux d’ouverture des négociations est faible (6,8%) et le taux d’aboutissement le plus faible (74,2%).
Entre 50 et 199 salariés, quasi 80% des négociations aboutissent et au-delà de 200 salariés, on atteint les 90%.
Les négociations désormais obligatoires auront-elles un impact sur une culture de la grève chère à notre pays et cela malgré une baisse grandissante du syndicalisme ? Rappelons que les Français font 8 fois plus grève que les Allemands malgré un syndicalisme en perte de vitesse, ce qui n’est pas le cas outre-Rhin. (Source IFRAP)
Les Allemands auraient-ils un sens de la négociation plus vertueux que le nôtre, voire plus responsable ?
Certes, la grève est un droit…
Mais la négociation, elle, est un devoir pour éviter la grève !
« C’est un drôle de pays, la France, où les négociations ont toujours lieu après le déclenchement des grèves et non avant. » écrivait François Giroud.
L’année 2017 lui donnera-t-elle une fois de plus raison ?