Publié en 1864, l’Art d’avoir toujours raison du philosophe allemand Arthur Schopenhauer s’impose comme un classique de la littérature abondante qu’inspire la négociation. Comment sortir vainqueur de tout débat, controverse ou échange ?Principe ici défendu : vos réponses n’ont pas besoin de s’embarrasser de vérité !
C’est avec un pragmatisme quelque peu sarcastique que le précurseur de l’existentialisme livre dans cet essai une série de stratagèmes qui vont permettre de l’emporter dans toute controverse. Et cela indépendamment de la vérité du point de vue que l’on soutient, au-delà donc de toute recherche objective de vérité. En bref, il s’agit de convaincre que l’on a raison même si l’on a objectivement tort.
Un vrai manuel de la mauvaise foi ?
Dans un monde où, d’après le philosophe, la malhonnêteté, la vanité, le fait de parler sans réfléchir, l’obstination dans l’erreur imposent leurs conditions et font que tout homme veut que sa thèse paraisse vraie, même (voire surtout) quand celle-ci est fausse !
Donc l’art d’avoir toujours raison relève de la ruse et de l’adresse, défiant la logique, l’analyse, voire parfois la morale. Le propos de Schopenhauer n’a rien de cynique, il s’agit en effet pour lui de parfaitement identifier ces stratagèmes et manipulations, d’une part, en les dénonçant et d’autre part, pour mieux les contrecarrer. Et en sachant aussi les utiliser pour vaincre la partie adverse à son propre jeu.
Défendre ses thèses sans se contredire, renverser les thèses adverses… autant de bonnes raisons pour mettre la raison de votre côté en plongeant dans l’art d’y exceller…
À lire… la vérité si je mens !