Début de semaine difficile pour Manuel Valls qui présente aujourd’hui aux partenaires sociaux une copie révisée de l’avant-projet de la loi Travail. Comme l’écrit le Monde : « un exercice périlleux… avec l’espoir de lever les résistances des syndicats réformistes et de désamorcer la contestation étudiante ».
En parallèle, France 2 s’est intéressée au cas du Danemark où la législation est minimale… l’occasion pour Scotwork de rebondir sur les us et coutumes de la négociation au pays de la petite sirène et plus largement dans les pays scandinaves.
Au Danemark, la négociation s’impose.
Au Danemark, c'est la négociation qui prime rappelle France 2, exemple à l’appui, dans le JT du 20 h du 7 mars dernier (cliquez ici). « Le Danemark est un pays où il n’y a pas de Code du Travail. L’Etat ne décide de rien et le revendique. Tout se négocie entre syndicats et patronat.
Pour négocier, les délégués syndicaux et la direction suivent un cadre précis, un livre de 300 pages accepté à l'échelle nationale, après une discussion entre le patronat et le principal syndicat danois, et ce pour une durée de trois ans. Si le dialogue social est si efficace, c'est aussi parce que les syndicats sont très puissants. Près de 68% des salariés danois y adhèrent, un record en Europe. En France, c'est 7,5%. »
Négocier à la mode danoise et scandinave.
Bien que les langues aient des similitudes dans les pays scandinaves, chaque pays a cependant ses particularités malgré quelques points communs dans la manière de négocier :
- Quand le message est un peu dur à faire passer, votre interlocuteur tente de noyer le poisson (à défaut de petite sirène !) dans un verbiage relativement indigeste.
- Il peut adopter des rôles de façades pour ne pas trahir ses vraies opinions (le bon, le méchant mais pas la brute !).
- Il va rechercher au plus vite un compromis plutôt que gagner du terrain.
Au Danemark :
- Soyez clair et direct, sinon on vous considèrera comme trop lent, voire trop mou.
- Les Danois croient dur comme fer que toute situation complexe ou imprévue à une issue.
- Et ils se considèrent comme la nation la plus progressiste de Scandinavie.
En Suède :
- Une décision n’est jamais précipitée : les Suédois ont besoin de temps pour arriver au consensus et ne sont pas enclins à prendre des risques.
- Vous devrez fournir à votre interlocuteur des informations et données précises qu’il pourra lui même transmettre à sa société pour étayer l’accord envisagé.
Ainsi, même au pays des contes d’Andersen et autour, on sait ne pas succomber au chant des sirènes ! Qui en eut douter ?
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