Comment Haseb Qureshi a-t-il réussi à obtenir aux États-Unis un salaire de 250 000 $ chez Airbnb, alors que 120 000 $ étaient proposés dans l’offre d’embauche ? Dans une France où l’on ose à peine négocier son salaire tellement le sujet rend timide et où 15% d’augmentation paraissent le bout du monde, la question méritait d’être posée. Quant aux réponses, à chacun d’en tirer la substantifique moelle ou mieux de participer à un stage Scotwork !
Qapa est une plate-forme de recrutement qui met en relation les souhaits et compétences des candidats avec les besoins des recruteurs en temps réel… Stéphanie Delestre, l’une des journalistes de Qapa, s’est intéressée au cas de l’ingénieur d’Airbnb Haseb Qureshi qui a réussi aux États-Unis à obtenir un salaire de 250 000 $ alors que 120 000 $ étaient proposés dans l’offre d’embauche… Lui-même blogueur, l’ingénieur n’hésite pas à partager gratuitement conseils et astuces de négociation sur son site. Peut-être des enseignements à suivre ! Déjà, une formation Scotwork serait bienvenue, conciliant réalisme et pragmatisme.
Comme le rappelle Stéphanie Delestre, Haseb Qureshi « documente sans cesse ses conseils et astuces pour expliquer comment chacun d’entre nous peut faire la même chose et il vient de publier un long post détaillé sur la façon de négocier une fois que vous avez l’offre en main. Son problème : Toutes les offres qu’il recevait étaient moins payées que son emploi actuel, et les salaires proposés n’étaient pas suffisants pour bien vivre dans une ville chère comme San Francisco dans la Silicon Valley. »
Les conseils de Haseb Qureshi pour bien négocier son salaire.
1 – Rendre le processus amical, il ne s’agit pas d’un deal entre marchand de tapis.
2 – Penser à un package : salaire, primes, stock options, frais de déménagement, etc.
3 – Start up : La promesse d’actions gratuites à potentiel faramineux ne doit pas se faire au détriment du salaire.
4 – Éviter de négocier au téléphone, demander une proposition écrite par mail (NDLR : usage sans doute américain !)
5 – Avoir un plan B. Une autre alternative peut aider à mieux se faire désirer.
6 – Négocier que si l’on veut vraiment, le job. Cela fera gagner du temps à tout le monde. Plus on est motivé, plus on a de chance d’obtenir ce que l’on veut.
7 – Demander plus mais en se rappelant que l’on veut vraiment le job… Justifier une demande de hausse de salaire par un projet tel que l’achat d’une maison.
8 – Ne jamais utiliser le mot « négociation ». Évoquer les détails de l’offre d’emploi.
9 – Ne pas laisser trainer la négociation trop longtemps ou se laisser entrainer dans son jeu. Si l’on obtient quasiment ce que l’on veut, savoir dire oui plutôt que de rester bloqué sur ses positions.
L’avis de Scotwork France.
Tant mieux si en suivant ces quelques principes revendiqués, cet ingénieur a pu obtenir « gain » de cause ! Mais en France, les mentalités sont elles-les mêmes ? Et un tel écart entre un montant de salaire proposé et une rémunération acceptée est-il ici possible ? Àchacun ses réponses et d’oser appliquer ces conseils dont on peut s’interroger sur la portée de la publication… N’est-ce pas là une contre publicité pour son auteur vis-à-vis de son employeur ou d’autres potentiels employeurs ?
Reste que nous en retenons quelques idées : négocier un package, plutôt qu’un salaire unique ; ne pas sacrifier ses prétentions salariales sur l’autel de promesses invérifiables ; ne pas perdre son temps ni celui de l’employeur ; ne pas jouer au marchand de tapis et demeurer ancré sur ses positions.
Soyons positifs : impossible n’est pas français ! Ayez confiance en vous, vos acquis, vos talents, vos potentiels et surtout ayez une parfaite connaissance de ce qui vous attend… comme avant toute rencontre « sportive », cela commence par un bon entraînement et une excellente préparation.
Pour en savoir plus, cliquez ci-dessous :
L’article complet de Stéphanie Delestre sur Qapa.fr
Le blog de Haseb Qureshi (en anglais)
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